Menu

Le partenaire des métiers du transport

Le partenaire des métiers du transport

Le chronotachygraphe nouvelle génération sera-t-il prêt en 2019 ?

Nouveau chronotachygraphe

Définie depuis mars 2016, l’annexe 1C du règlement européen impose de refondre le chronotachygraphe numérique, au risque de retards pour l’échéance de juin 2019.

En juin 2019, une nouvelle génération de chrono doit arriver sur le marché, en accord avec la troisième version de la réglementation qui régit le cadre légal et technique de l’appareil. Pour les transporteurs, le nouvel appareil ne change pas grand-chose et doit même mieux s’intégrer avec les systèmes télématiques. Pour les forces de l’ordre, les opérations de contrôle devraient être facilitées et automatisées. Mais, pour les fournisseurs, l’annexe 1C du règlement européen implique la refonte quasi-totale des boîtiers existants, du développement à la production. Or, si le cadre réglementaire est défini, des aspects techniques sont encore à valider. De quoi s’interroger sur la réelle disponibilité du chronotachygraphe en juin 2019.

TS, GNSS, Bluetooth ou DSRC
A travers le volet ITS (dispositif de transport intelligent) de la réglementation, le chronotachygraphe doit mieux s’interfacer avec les systèmes du camion et alentours. Cela veut dire mieux se connecter avec la télématique embarquée mais aussi mieux collecter, traiter et stocker de nouvelles données. L’appareil devrait donc pouvoir capter les données du bus CAN des véhicules et intégrer un module Bluetooth pour brancher des périphériques de type clé ou smartphone avec application mobile. En outre l’appareil disposera d’un module de positionnement GNSS. Les transporteurs auront donc accès à des données sociales plus précises, couplées à la géolocalisation ou aux informations techniques de marche/arrêt des véhicules par exemple. L’autre volet concernant la sécurité et les contrôles implique l’ajout d’un module DSRC, similaire à celui des badges de télépéage. Il doit permettre de “scanner” les véhicules sur route et, pour les forces de l’ordre, d’identifier rapidement les contrôlographes “inopérants”. A l’image des radars pour le contrôle de vitesse, des dispositifs mobiles permettront de lire à distance les tachygraphes des camions. Il faudra équiper les forces de l’ordre en matériels, avec un coût et une lenteur administrative susceptibles de freiner le déploiement d’ici l’été 2019. D’autant plus qu’avant de concevoir des lecteurs de tachy à distance, il faut déjà valider à l’échelle européenne la technologie à mettre en place et le choix du DSRC n’a pas été entériné. Autre frein potentiel, les appareils de dernière génération fonctionneront avec de nouvelles cartes conducteur et entreprise, dotées de puces plus rapides afin de compenser le plus grand nombre d’informations à télécharger. Avant de lancer leur production, on doit faire des tests et donc disposer des tachygraphes ou de prototypes. Or, un peu plus de 18 mois avant l’échéance, personne n’est prêt.

Vers une période transitoire....
VDO vient de lancer le DTCO 3.0 annoncé comme ITS ready, mais l’appareil reste un modèle intermédiaire avant le 4.0 qui devra évoluer pour être en conformité en 2019. Pour l’instant, le DTCO 3.0 offre une nouvelle interface utilisateur plus conviviale, des temps de déchargement plus rapides et une connexion directe avec l’application VDO Driver ou Tis-Web Fleet. Stoneridge propose déjà ces services sur son SE5000 Exakt Duo2 et planche à la nouvelle génération du tachygraphe. Olivier Lagarde, directeur commercial France, reconnaît que le délai est court pour un lancement en juin 2019 et envisage une période de transition. “Le nouvel appareil n’aura pas d’incidence sur les chaînes de production des constructeurs VI. Donc il n’y aura pas de frein à sa distribution à bord des véhicules neufs livrés à l’été 2019. En revanche, le processus se fait en plusieurs étapes après l’adoption définitive du règlement UE 165/2014, de développement, de certification, de test. C’est nécessaire mais cela prend du temps. En outre, il faudra également que les organes de contrôle soient équipés à partir de juin 2019 et Stoneridge, en tant que fournisseur des lecteurs de carte utilisés par les forces de l’ordre, est bien placé pour savoir que de tels déploiements sont lents.” A supposer que l’appareil sera prêt et opérationnel en temps et en heure, on peut imaginer une période transitoire pendant laquelle les véhicules neufs seront mieux équipés que les outils de contrôle sur route. Pourtant le tachygraphe numérique, par sa capacité à fiabiliser le respect de la réglementation sur les temps de conduite, n’est-il pas censé mettre sur un pied d’égalité les transporteurs européens ?

retour à la liste

retour à la liste

Le chronotachygraphe nouvelle génération sera-t-il prêt en 2019 ?

Nouveau chronotachygraphe
Définie depuis mars 2016, l’annexe 1C du règlement européen impose de refondre le chronotachygraphe numérique, au risque de retards pour l’échéance de juin 2019.

En juin 2019, une nouvelle génération de chrono doit arriver sur le marché, en accord avec la troisième version de la réglementation qui régit le cadre légal et technique de l’appareil. Pour les transporteurs, le nouvel appareil ne change pas grand-chose et doit même mieux s’intégrer avec les systèmes télématiques. Pour les forces de l’ordre, les opérations de contrôle devraient être facilitées et automatisées. Mais, pour les fournisseurs, l’annexe 1C du règlement européen implique la refonte quasi-totale des boîtiers existants, du développement à la production. Or, si le cadre réglementaire est défini, des aspects techniques sont encore à valider. De quoi s’interroger sur la réelle disponibilité du chronotachygraphe en juin 2019.

TS, GNSS, Bluetooth ou DSRC
A travers le volet ITS (dispositif de transport intelligent) de la réglementation, le chronotachygraphe doit mieux s’interfacer avec les systèmes du camion et alentours. Cela veut dire mieux se connecter avec la télématique embarquée mais aussi mieux collecter, traiter et stocker de nouvelles données. L’appareil devrait donc pouvoir capter les données du bus CAN des véhicules et intégrer un module Bluetooth pour brancher des périphériques de type clé ou smartphone avec application mobile. En outre l’appareil disposera d’un module de positionnement GNSS. Les transporteurs auront donc accès à des données sociales plus précises, couplées à la géolocalisation ou aux informations techniques de marche/arrêt des véhicules par exemple. L’autre volet concernant la sécurité et les contrôles implique l’ajout d’un module DSRC, similaire à celui des badges de télépéage. Il doit permettre de “scanner” les véhicules sur route et, pour les forces de l’ordre, d’identifier rapidement les contrôlographes “inopérants”. A l’image des radars pour le contrôle de vitesse, des dispositifs mobiles permettront de lire à distance les tachygraphes des camions. Il faudra équiper les forces de l’ordre en matériels, avec un coût et une lenteur administrative susceptibles de freiner le déploiement d’ici l’été 2019. D’autant plus qu’avant de concevoir des lecteurs de tachy à distance, il faut déjà valider à l’échelle européenne la technologie à mettre en place et le choix du DSRC n’a pas été entériné. Autre frein potentiel, les appareils de dernière génération fonctionneront avec de nouvelles cartes conducteur et entreprise, dotées de puces plus rapides afin de compenser le plus grand nombre d’informations à télécharger. Avant de lancer leur production, on doit faire des tests et donc disposer des tachygraphes ou de prototypes. Or, un peu plus de 18 mois avant l’échéance, personne n’est prêt.

Vers une période transitoire....
VDO vient de lancer le DTCO 3.0 annoncé comme ITS ready, mais l’appareil reste un modèle intermédiaire avant le 4.0 qui devra évoluer pour être en conformité en 2019. Pour l’instant, le DTCO 3.0 offre une nouvelle interface utilisateur plus conviviale, des temps de déchargement plus rapides et une connexion directe avec l’application VDO Driver ou Tis-Web Fleet. Stoneridge propose déjà ces services sur son SE5000 Exakt Duo2 et planche à la nouvelle génération du tachygraphe. Olivier Lagarde, directeur commercial France, reconnaît que le délai est court pour un lancement en juin 2019 et envisage une période de transition. “Le nouvel appareil n’aura pas d’incidence sur les chaînes de production des constructeurs VI. Donc il n’y aura pas de frein à sa distribution à bord des véhicules neufs livrés à l’été 2019. En revanche, le processus se fait en plusieurs étapes après l’adoption définitive du règlement UE 165/2014, de développement, de certification, de test. C’est nécessaire mais cela prend du temps. En outre, il faudra également que les organes de contrôle soient équipés à partir de juin 2019 et Stoneridge, en tant que fournisseur des lecteurs de carte utilisés par les forces de l’ordre, est bien placé pour savoir que de tels déploiements sont lents.” A supposer que l’appareil sera prêt et opérationnel en temps et en heure, on peut imaginer une période transitoire pendant laquelle les véhicules neufs seront mieux équipés que les outils de contrôle sur route. Pourtant le tachygraphe numérique, par sa capacité à fiabiliser le respect de la réglementation sur les temps de conduite, n’est-il pas censé mettre sur un pied d’égalité les transporteurs européens ?